Dre Magalie Chenard DMV
Dre Magalie Chenard DMV

La maladie Naviculaire

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Le syndrome naviculaire : sa gestion par les médecines complémentaires

Le syndrome podotrochléaire, souvent appelé maladie naviculaire, regroupe un ensemble de pathologies de l’os naviculaire et des structures environnantes à celui-ci. Le naviculaire est situé sensiblement au centre du pied du cheval, entre la phalange distale, la phalange intermédiaire et le tendon fléchisseur profond du doigt.

Qu’est-ce que le syndrome naviculaire?

Le syndrome naviculaire décourage souvent plusieurs propriétaires. Il s’agit d’une maladie qui atteint l’os naviculaire (petit os dans le pied du cheval) ou les tissus environnants de ce dernier (ex : ligament, bourse, tendon). L’os naviculaire est représenté en rose à la figure 1 et 2.

Figure 1: Vu de côté du pied (Livre : R.Barone)

 

Figure 2: Vu du dessus du pied (Livre : R.Barone)

 

Puisque ce syndrome peut être causé par différentes structures, quelques tests sont nécessaires pour bien le diagnostiquer.

Quel sont les signes cliniques du syndrome naviculaire ?

  • Le cheval peut présenter une déformation des sabots dû à une modification de la mise en charge (pied bot, encastelure).
  • Les chevaux peuvent démontrer une douleur au repos aux pieds avant. Le cheval peut alterner le poids sur ses pieds avant et rechercher une zone inclinée afin de mettre ses membres antérieurs surélevés.
  • Le pouls digital peut être augmenté à la palpation.
  • La réponse au test de la tricoise (pince servant à tester les douleurs de pieds) peut être positive ou négative.
  • La boiterie peut être accentuée sur un sol mou ou un sol dur dépendamment de la structure atteinte. La boiterie peut varier dans le temps.
  • Lorsque les signes cliniques sont légers, seul le cavalier peut remarquer un manque d’impulsion et un dos qui ne travaille pas (allure ‘’flat’’) puisque cheval se protège des contrecoups sur ses pieds.
  • Lors de la phase d’appui et de propulsion, le tendon fléchisseur profond vient appuyer sur le naviculaire et les structures environnantes. Ceci cause davantage de douleur. C’est pourquoi certains chevaux font de plus petits pas et essaient de garder leurs pieds avant, sous eux (figure 4).
  • La plupart des chevaux vont avoir les deux pieds avant d’atteints, mais un pied sera plus douloureux que l’autre.

Comment le gérer le syndrome naviculaire ?

Il existe quelques médicaments aidant à gérer le syndrome naviculaire, ainsi que des fers correctifs. Parfois, il n’est pas possible de donner de la médication.

Les médecines complémentaires peuvent grandement aider à sa gestion et améliorer le confort du cheval. Parmi celles-ci, notons les suivantes :

  • Acupuncture
  • Laser thérapeutique
  • Ostéopathie

Ces médecines complémentaires permettent d’aider à gérer la douleur à long terme et donnent une meilleure qualité de vie au cheval. Elles modulent le ‘’signal électrique’’ envoyé au cerveau afin de diminuer la douleur ressentie. De plus, elles réduisent l’inflammation et augmentent la circulation sanguine dans les pieds. Aussi, il est possible de les utiliser pour diminuer les tensions musculaires. Souvent, en diminuant de beaucoup les tensions musculaires compensatoires (dû à la douleur des pieds), on note une belle amélioration du confort du cheval et une diminution de la boiterie, car les tensions musculaires sont plus douloureuses que le syndrome.

Lorsque le cheval n’est pas obligatoirement au repos, ces thérapies peuvent permettre à celui-ci de poursuivre son entraînement et ainsi activer naturellement la circulation sanguine et le liquide synovial au niveau de ses pieds, afin d’améliorer le confort. Également, contrairement aux anti-inflammatoires qui ne peuvent être donnés sur de très longues périodes (effets secondaires pour le système digestif et les reins), les médecines alternatives ont que très peu d’effets secondaires et peuvent être utilisées sur le long terme. 

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